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vendredi 6 mai 2011

Compétence 1 - Agir en professionnel ...

La compétence 1 du référentiel. Une compétence que je ne trouve pas facile à développer, car elle touche à tout: notre manière d'enseigner, nos réactions dans la pratique comme dans la théorie, notre manière de nous projeter dans une classe, de vivre la classe, tout cela en respectant un code déonthologique et une éthique assez cadrés.

Je me lance cependant dans une analyse de cette compétence à travers mon stage à Dundee, en P5 (CM1), avec le recul, cela sera peut-être plus simple.

- Première étape en arrivant dans une classe dans un pays étranger: s'adapter, adopter les codes, et pas seulement du point de vue de l'enseignement pur. Nous avons alors respecter le rythme scolaire, le code vestimentaire... Mais je me suis également approprié la relation qu'avait l'enseignante avec ses élèves lorsque j'ai pris la classe (avec et sans la présence de l'enseignante). Je l'ai d'abord observée: ce qui m'a semblé une méthode laxiste au premier abord (les élèves étaient libres de se déplacer, de parler entre eux, pratiquement tout le temps), s'est finalement avérée constructive. J'ai ainsi compris, avant de donner mon premier cours, qu'il était inutile de s'attendre à une classe calme et silencieuse, mais de tirer profit de leur esprit d'équipe, de leur aisance à communiquer, de leur 'agitation' pour l'organisation même des cours que j'allais dispenser. J'ai donc choisi de travailler avec eux, en géographie par exemple sous forme de quizz, d'expériences ludiques, en équipe. Pour résumé, j'ai utilisé à bon escient les pratiques d'enseignements écossaises pour rendre mes cours dynamiques et que les élèves trouvent un intérêt à ces nouveaux apprentissages. (Ils n'avaient jamais fait de géographie auparavant).
Une grande source de satisfaction et pour eux et pour moi!

- Deuxième étape: les cours de français. Après mon APP en CM2 à donner des cours à d'anglais à des français, je me sentais assez à l'aise pour faire la même chose à l'inverse. Ma classe faisait du français depuis deux ans avec une des enseignante de l'école au fort accent écossais. J'ai donc pû les aider à faire progresser leur prononciation, à acquérir du vocabulaire du quotidien, à se présenter, à enrichir leurs phrases.
Le mercredi après-midi, je donnais aussi cours aux P6a et P6b. Ils étaient un peu plus avancés en français, et j'ai choisi de leur donner des cours différents, avec davantage de vocabulaire et de tournures de phrase, ainsi que d'exercices de compréhension orale, au détriment d'une approche de la culture française (faute de temps), que je n'ai réellement approfondie qu'avec ma classe.

- Dernier point: l'intégration au sein de l'équipe pédagogique. J'ai pu nouer d'excellents rapports avec l'enseignante de la classe et avec la plupart des autres enseignants. En effet, l'équipe arrive une heure avant le début de la classe, prend son petit déjeuner ensemble, déjeune ensemble à midi. Les relations sont très amicales, on se sent presque en famille, il y a beaucoup d'entre-aide. A partir de ce constat, il n'a pas été trop compliqué pour nous de nous intégrer! Nous étions les bienvenues, nous faisions l'objet de questions, de conseils pour notre classe... c'était agréable, nous nous sommes vite senties à l'aise. L'enseignante, lorsque je donnais mes cours, ne prenait pas la parole, me respectait vraiment en tant qu'enseignante à part entière. Ne se sentant pas bien les derniers jours de mon stage, elle ne semblait pas inquiète de me laisser en responsabilité, sachant que de toutes manières, s'il y avait eu le moindre problème, l'équipe aurait été présente en renfort pour m'aider.

1 commentaire:

  1. Je suis d'accord avec toi et c'es aussi ce que j'ai fait.
    En effet, il est uthopique de croire qu'on peut transposer les méthode d'enseignement françaises en écosse ou écossaises en france. Ce sont deux systèmes (français et anglo-saxons) trop différents. Par contre il y a des points positifs dans les deux systèmes à utiliser.
    Par contre, en effet, inutile de croire qu'on aura une classe silencieuse à Barnhill. Personnellemnt, si c'est le prix à payer pour avoir des élèves motivés, qui mettent du coeur à l'ouvrage et sont heureux d'apprendre, je le paye avec plaisir!

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