Pages

vendredi 29 avril 2011

Brunch écossais!


Une petite photo d'un brunch à l'écossaise! ;-) Miss Olfa, j'aurais dû faire un montage pour la rajouter!

CONCEVOIR ET PILOTER UNE SITUATION D’APPRENTISSAGE

CONCEVOIR ET PILOTER UNE SITUATION D’APPRENTISSAGE

Le professeur des écoles, au début de sa carrière, se pose de multiples questions concernant son rôle dans l’organisation de l’espace-classe, car c’est une évidence il devra aménager ce lieu de sorte à ce que les élèves y trouvent une dynamique de travail.

Bon nombre d’enseignants choisissent d’organiser leur classe en petits groupes. Selon Evelyne Charmeux, « on ne devrait jamais travailler seul en classe, hormis pour les évaluations ». Ainsi, le travail de groupe prend, depuis quelques années, de l’ampleur. Peu à peu, on fait le deuil de la position frontale pour laisser place à une organisation de groupes.

Lors de mon premier stage en responsabilités, en classe de CE2, j’ai expérimenté le travail en groupe. L’école promeut la coopération entre pairs, en cela il paraît judicieux de leur faire prendre conscience qu’il faut travailler avec l’autre.

Le travail en groupe me paraît intéressant dans la mesure où les élèves sont en situation de communication avec leurs pairs, les échanges vont permettre de résoudre les situations-problèmes. De plus, même ceux qui n’ont pas l’habitude de prendre la parole seront davantage en confiance avec les autres. Cette situation est d’autant plus importante lorsqu’ils sont amenés à travailler sur un projet en TICE par exemple (pour ma validation du C2I2E, j’ai présenté un projet pluridisciplinaire autour de la science et des TICE : les élèves d’une classe de CM1 devaient créer en binôme un mot croisé sur la digestion par le biais du logiciel HOT POTATOES à destination des autres élèves de l’école).

En tant que future professeure des écoles, je devrais me positionner dans l espace-classe : mon rôle sera primordial dans la dynamique de travail de mes élèves. Le travail en groupe me paraît un bon compromis entre l’autonomie des élèves et le rôle quand même très présent de l’enseignant. En effet, au sein de sa classe le professeur des écoles pilote cette organisation spatiale qui nécessite tout de même une présence particulière : même si les élèves s’entraident, il reste néanmoins que l’enseignant est une personne-ressource.

En prenant en compte que l’enseignant ne doit pas se contenter d’une méthode qui marche, il me parait essentiel de me remettre en question et changer parfois l organisation de la classe si jamais il y avait un disfonctionnement. Les élèves sont tous différents d’année en année, en cela, il est indispensable de s’adapter au public que l’on a en face de soi !

De l'Ecosse à la Géorgie

Je n’ai pas partagé avec vous cette année vos expériences de stage en Allemagne ou en Ecosse, cependant la lecture de vos différents billets me rappelle de bons souvenirs de vie à l’étranger. J’ai en effet vécu plusieurs années à Tbilissi, capitale géorgienne perdue dans les montagnes du Caucase. Ce pays m’était totalement étranger et lorsque j’ai foulé pour la première fois cette terre je ne me doutais pas que ce pays allait devenir un peu le mien.

Il y a les premiers jours où chaque seconde est une inconnue habillée d’une surprise ou d’une galère : les babouchka dans les rues vendant les fruits et légumes de saison « Tiens, mais qu’est-ce que c’est que ça ? on dirait une sorte de prune, humm c’est bon ! », l’effervescence et l’agitation de la ville « Ca klaxonne, ça traverse n’importe où, une chose est sûre, ici le piéton n’est pas le roi », les moments épiques face à la bureaucratie géorgienne, encore emprunte du modèle soviétique, pour obtenir une ligne téléphonique ou d’électricité « Alors, il faut que je note et que je retienne comment me présenter, après on verra bien… », les mises en scènes pour acheter du sucre « Mimer la tasse avec une main, verser le sucre de l’autre, puis faire semblant de mélanger avec une cuillère imaginaire, ah ! mais non, ce n’est pas de la farine que je veux, c’est du sucre ! », les dédales de rues défoncées sans noms « Mais je suis déjà passée là… », les sourires - « Ils ont tous des dents en or et pas moi ! », ce flot de paroles incompréhensibles et aux tonalités fortes « Ils ont l’air de s’engueuler, ah mais non, ils s’embrassent… », les minibus pour se déplacer en ville « Ok, donc il faut crier un mot qui ressemble à « gare ta charrette » pour que le chauffeur s’arrête à l’endroit de mon choix, bon, il va falloir que je me lance, j’y vais, ça y est, c’est fait, tiens, mais pourquoi ils me regardent tous avec un sourire, ça doit pas être vraiment ça la prononciation… » et encore tant d’autres moments improbables !

Il y a les premiers mois, où l’on commence à trouver ses repères dans le quotidien, à se créer un bagage linguistique de survie, à faire des rencontres, à découvrir l’histoire et la géographie de ce pays mais où bons nombres d’éléments culturels nous restent encore étrangers et mystérieux.

Il y a les années qui passent, on se sent chez soi. Il reste néanmoins une part d’insaisissable dans la compréhension de la culture d’autre. Quant à soi, on est devenu un peu autre, semblable et irrémédiablement différent.

Agir en professionnel - Touché - Coulé !

Avant de partir, Helen, l'enseignante qui nous suivait en Écosse, nous avait donné quelques recommandations afin d'éviter tout malentendus dus aux différences culturelles.

Ainsi, nous devions donc être particulièrement vigilants quant aux contacts physiques avec les élèves, chose qui ne se fait pas du tout en Écosse et qui pourrait être rapidement mal interprétée. Les élèves de ma classe n'étaient pas très tactiles malgré leur jeune age (8 ans). Je me suis donc efforcée de ne pas toucher les élèves, une petite tape sur l'épaule ou sur le dos pour les encourager, leur donner la main. Le plus difficile à gérer restant les demandes de ceinture coincée pour les garçons, boutons de chemisiers pour les filles qui se changeaient tous ensemble dans la salle de classe avant d'aller en sport (une autre différence culturelle à ne pas négliger). Je me suis beaucoup demandée comment cela se passait pour des élèves encore plus jeunes, comme ceux de Julie qui était en P1, soit en grande section de maternelle et sollicitaient certainement bien plus l'enseignante (Julie, je te tends une perche pour écrire un commentaire là !).
 
Cette distance était également marquée par le fait que les élèves appelait leur enseignante "Mrs X" ou "Miss Y", aucun équivalent à notre "Maîtreeeeesse" français n'existe en Ecosse. La question de notre présentation s'est rapidement présentée. Devions-nous donner simplement notre prénom ? La question ne s'est pas posée longtemps finalement et j'ai opté pour une présentation en bonne et due forme afin de respecter les pratiques culturelles.

Agir en professionnel de façon éthique et responsable

Médiateur interculturel

Olfa et moi avons participé au French club qui se déroulait après les cours, le mercredi après-midi.

Nous leur avons fait découvrir Paris - les enfants ayant déja vu certains monuments avec l'enseignante responsable de ce club - puis, nous avons poussé la chansonnette sur “Aux Champs Elysées” de Joe Dassin.

Après cela, un petit goûter était organisé afin que les enfants découvrent quelques spécialités françaises: pains au chocolat, croissants, baguette avec de la confiture, de l'eau Evian, du camembert... (malgré quelques réticences pour ce dernier aliment pour certains enfants!).

Si bien que le “French club” censé durer une demi heure, a duré plus d'une heure!

Les parents s'inquiétant de ne pas voir leurs enfants sortir à l'heure prévue, sont venus se joindre à nous . Enfants et parents ont donc pu profiter de ce repas à la française !


Dilaoguer avec les collègues

Au cours de mon stage, j'ai pu discuter avec une enseignante spécialisée (bilinguisme). Elle s’occupait des enfants non anglophones, en aide individualisée, afin de leur permettre de progresser dans la langue.

Dans ma classe par exemple, il y avait plusieurs élèves polonais.

Ils utilisaient aussi un système d'image => Une des élèves ne parlait pas du tout anglais (ou seulement quelques mots juxtaposés) et elle avait à sa disposition des cartes, qu'elle utilisait lorsqu' elle avait besoin de dire ou de demander quelque chose. On trouve sur chaque carte, une phrase et un dessin : “He/she is hurting me”; “Can I have a drink please?”; “I feel ill”; “Can I go to the toilet?”; “I'm hurt”; “I need somebody to play with”... lui permettant ainsi de rester dans la classe et de pouvoir communiquer avec l' enseignant.

Discuter avec les enseignants permet de pouvoir partager les pratiques spécifiques à notre pays, et d'avoir plein d'idées à mettre en place de retour en France!

Compétence 1...

Une anecdote me revient en rapport avec la compétence 1 : Agir en professionnel de façon éthique et responsable.
Avant de partir nous avions reçu une liste de recommendations, pas de jeans, pas de familiarité avec les élèves, ... et surtout pas de contacts physiques. Chose que j'ai essayé d'appliquer au mieux. Premier jour : tout va bien, première semaine : tout va bien. Mais je remarque que les élèves sont en demande de contact avec le titulaire comme avec moi. Il faut rappeler que mes élèves étaient des P7 (CM3 !) donc grands et généralement indépendants.
La plupart du temps j'arrive à éviter en faisant semblant de ne pas remarquer, pour éviter de leur dire " non je n'ai pas le droit ". Pendant la deuxième semaine les élèves demandaient plus de marques d'affections (hugs pour se dire au revoir checks pour se dire bonjour...). Le titulaire et plus généralement les enseignants dans cette école n'étaient pas aussi distants que moi.
Mais je voulais agir en accord avec la compétence 1, et j'ai donc du refuser à de nombreuses reprises et toujours expliquer que je n'ai pas le droit de les toucher mais que promis ils auront un hug quand je partirai.
Le jour de mon départ les élèves se sont mis autour de moi et m'ont fait un hug géant puis ils revenaient, comparaient qui avait eu le plus de calins.
Avec le recul il aurait été plus facile de mettre moins de barrières entre les élèves et moi, les choses se seraient passées de la même manière mais je n'aurais pas eu à "repousser" les élèves et ils se seraient certainement moins sentis rejetés sur le moment.

Inspiration du système éducatif écossais

Etant dans ma première année à l'IUFM, les deux stages en responsabilité proposés cette année étaient en quelque sorte mes premières expériences concrètes dans le monde de l'enseignement.

Mon stage à Dundee m'a permis d'aborder mon stage en CM1 à Paris avec plein d'idées innovantes dans mon sac. En effet, j'avais des P5 en Ecosse, et me voilà affectée avec des CM1 en France... c'est sensé être l'équivalent (9-10ans). De nombreuses personnes m'ont dit que ça revenait à limiter l'expérience qui m'était offerte. Je n'étais pas d'accord, au contraire, j'y voyais une richesse.
Alors oui, pas facile pendant les cours de l'IUFM d'être la seule à préparer un stage en primaire alors que tous les autres se préparent à leur entrée en maternelle mais j'ai fait avec.

Et pendant deux semaines, j'ai pu expérimenter des méthodes d'enseignement conventionnelles, qui certes fonctionnent mais manquent de 'piment' et des méthodes 'à l'écossaise', qui ont littéralement emballé les élèves! Je leur ai fait faire des tables de multiplication grâce au jeu hyper ludique et compétitif des écossais, qui nécessite des déplacements dans l'espace, de compter les points, etc... Les élèves étaient tellement contents que les interrogations sur les tables, souvent pénibles et monotones, sont devenus des moments de plaisir!

Ceci n'est qu'un exemple.

Nous avons beaucoup à apprendre des autres méthodes et ce stage à Dundee, qui nous a toutes ravies, a fait les preuves de son utilité pour mon futur métier durant mon deuxième stage!

Télé Travail - L'Ecosse est toujours dans nos coeur!

Chers tous,

Je profite que nous soyons dans la filière e-learning pour participer au blog malgré une bonne bronchite qui me cloue au lit!
Merci à celles qui ont posté de superbes photos et vidéos d'Ecosse, ça fait presque trois mois et on ne se lasse toujours pas de regarder ces souvenirs!
Nous avons d'ailleurs organisé chez moi il y a quelques temps un concours de Sticky Toffee Pudding avec notre Dundee Family, mais j'avoue que je ne me souviens plus lequel a été élu au final. Je sais que ce n'est pas celui d'Alice en tout cas... il n'a pas plu à tout le monde.

Ce qui est extraordinaire en tout cas, c'est qu'à présent, quand j'entends parler d'Ecosse, du tartan ou de quoi que se soit, relié de près ou de loin à l'Ecosse, et bien je suis hyper réactive, comme si j'avais gardé un petit quelque chose d'écossais au fond de moi! C'est une drôle de sensation!

Mon premier stage en responsabilités

J’ai effectué mon stage dans une classe de CE2 dans le 9ème arrondissement de Paris. Dans la mesure où c’était mon premier stage en responsabilité, j’appréhendais un peu ce premier contact avec les élèves. De plus, la peur d’enseigner commençait à me gagner dans la mesure où j’ai toujours été étudiante. De ce fait, j’ai beaucoup préparé ce stage afin de me sentir prête le jour « J ».

Mon tuilage s’est très bien passé, l’enseignante titulaire a su rester présente à mes côtés durant le stage (appels téléphoniques, e-mails, visites), de ce fait il me semblait qu’il y’avait une certaine continuité au sein des apprentissages des élèves. Grâce à cette complicité entre la titulaire et moi-même, je me suis sentie rassurée quand au déroulement du stage.

En conclusion, mon stage en CE2 s’est très bien passé et cela ne fait que confirmer ma vocation d’enseigner.